Novo Ano


Com Trump e Putin à frente das duas maiores potências militares, a China cada vez mais poderosa e a Europa em deriva anti-democrática, o novo ano não promete um mundo melhor. Até porque tarda a ação contra o crescimento da desigualdade, ou de contenção das alterações climáticas e minimização dos seus efeitos. 

Em Portugal, se nunca nada está bem para cada um de nós, nada está tão mal para todos como na maior parte dos lugares do mundo, nem pior do que estava há 4 ou 5 anos. Todavia, 2019 promete tensões, conflitos, greves e uma oposição mais ativa. Ano de eleições…

Para o Porto, deixo três desejos: 1. Que passe a haver preocupação com a habitação, deixando de ser prioridade os imóveis (quase sempre para venda ou aluguer turístico depois de recuperados) e a reabilitação passe a ser orientada para a habitação dos que mais precisam: como é possível viver-se em Pego Negro ou na Presa Velha (conhecem?) como se vive, estando na mesma cidade onde se abrem dezenas de hotéis de luxo com apoio de dinheiro público, ou seja, nosso? 2. Que todos ganhemos mais respeito pelos valores culturais e ambientais, deixando de ver como sinal de progresso os grandes imóveis, como os dois que emergiram junto à Ponte da Arrábida, ou o abandono de quiosque em S. Lázaro. 3. Que, por fim, se abandone a ideia de “quantos mais turistas melhor”, se promovam os lugares menos visitados (incluindo nos concelhos envolventes) e se passe a considerar que a cidade, com turistas, deve ser feita antes de mais pelos – e para – os seus habitantes permanentes.

Para si, meu leitor, os votos de Bom Ano. E que, apesar de tudo, o Novo Ano possa ser um pouco melhor que 2018 para todos, no país e no mundo, especialmente para os mais frágeis e os que mais sofrem.

Jose Alberto Rio Fernandes
Geógrafo. Professor universitário. Presidente da Associação Portuguesa de Geógrafos
Crónicas semanais no JN
O MITO


Um dos fenómenos mais curiosos da campanha e investidura do Bolsonaro foi o coro da multidão gritando MITO!MITO! MITO!
Será que eles sabiam o que estavam a gritar?
Em português de Portugal quando se utiliza a palavra MITO é para denunciar algo de falso, de hipócrita ,de personagem ou coisa que não são realmente verdadeiras.
O que – indo por este caminho – , transformava aquela gritaria numa manifestação do PT. dos comunistas e da pretalhada a gozar com o falso e mentiroso defensor do seu BOLSO na linha do seu papá Trump.
Para quem apreciar ir às origens Gregas da palavra e vários conceitos, eu escolhi o Mito Narcísico.
Na mitologia grega, um dos mais famosos mitos é o de Narciso, um jovem tão bonito que despertou o amor de Eco, uma bela ninfa. Narciso rejeitou esse amor, fazendo que a ninfa ficasse destruída com a rejeição. Como castigo, a deusa Nêmesis fez com que ele se apaixonasse pelo próprio reflexo no rio, de tal forma que Narciso morreu afogado.
Estejamos atentos ao percurso do Presidente capanga e militarão.
Pode ser que no fim não seja ele quem acabe por rir melhor.
Com a benção de Deus, claro!

Helder Costa, dramaturgo

Les gillets jaunes ou l´enjeu démocratique

Ronds points, parkings de supermarchés, voies routières, carrefours déshumanisés : les « gilets jaunes »investissent des lieux où, d’ordinaire, ne passent que des ombres et des anonymes. Alors, tout un monde se révèle, un monde d’oubliés qui s’auto-organisent pour leurs droits, refusant de déléguer leur pouvoir à des gouvernants plus gestionnaires que démocrates.

par Michèle Riot-Sarcey, historienne

L’avènement d’un événement historique est toujours inédit, quelle que soit sa forme. Celui des « gilets jaunes » l’est sans doute encore davantage. Les rapprochements, les analogies, les similitudes avec les événements d’hier : révoltes, insurrections, soulèvements ne sont recherchées que dans le but de donner un sens à l’événement qui intrigue et inquiète. Toujours les mouvements firent l’objet d’un enjeu interprétatif au terme duquel l’une ou l’autre signification l’emporta et détermina, après l’avoir construit, le sens de l’histoire. Mais le mouvement qui fait l’histoire est bien différent. Contradictoire, avec des protagonistes insaisissables, aux expressions conflictuelles, il se présente, inattendu et sans devenir apparent. Aussi l’analyse de sa complexité est-elle d’autant plus importante que sa réalité, aux multiples facettes, est masquée par les discours partisans qui recouvrent les actes et les paroles singulières dont l’expression s’estompe. De ce point de vue le soulèvement des « gilets jaunes » ne fait pas exception.

Si nous acceptons de saisir l’événement tel qu’il se donne à voir, le mouvement est parfaitement intelligible. Prévisible, il l’est comme symptôme des échecs passés ; celui des organisations « ouvrières » politiques et syndicales, dépossédées de leur puissance d’agir et réduites à l’incapacité de conserver les droits acquis ; mais aussi celui d’un État « libéral » dont les promesses de justice sociale n’ont cessé d’être reportées. La cohérence, souvent contestée du mouvement, n’en est pas moins lisible. Mises bout à bout, avec des nuances, les revendications convergent vers beaucoup plus d’équité. Cependant, en l’absence de leader identifiable, la peur, que le soulèvement suscite, brouille les cartes des commentateurs qui n’y voient que des expressions « gazeuses » ou chaotiques. Parce que rien n’est comme avant, tout devient trouble. L’irruption de la protestation est d’autant plus déstabilisante que la population qui l’exprime expose des gens mal aimés, écartés des débats et des bénéfices d’une économie financiarisée. Une population sans tradition politique, mal désignée par ce terme de « peuple » toujours commode, mais qui ne dit rien de sa spécificité sociale.

Les lieux de rassemblement d’abord : ronds points, parkings de supermarchés, voies routières, carrefours déshumanisés, autant d’endroits d’un monde falsifié où, d’ordinaire, ne passent que des ombres et des anonymes. En revêtant ce vêtement fluorescent, les « gilets jaunes » donnent une visibilité manifeste à leur présence en même temps qu’ils avertissent de l’imminence de l’accident ou de la catastrophe, si le monde tel qu’il va, ne marque pas un coup d’arrêt.

Les formes de regroupement ensuite, par petits collectifs qui se connaissent, ou se reconnaissent, habitants d’un même territoire, ou vivant la même galère, à leur manière réinventent une sociabilité qui s’efface après la désertion des centres-villes et l’abandon des services publics. Tout un monde se révèle, un monde d’oubliés, à travers l’accélération de la précarité et de la misère.

En 1808 Charles Fourier, utopiste fameux, sans cesse redécouvert, constatait déjà que « la civilisation de l’abondance engendre la misère ». Bientôt, disait-il en s’adressant aux révolutionnaires vainqueurs de 1789, « si la civilisation se prolonge seulement un demi-siècle, combien d’enfants mendieront à la porte des hôtels habités par leurs pères. Je n’oserais présenter cette affreuse perspective ». La perspective a été atteinte, au-delà des craintes du grand réformateur.

Le refus de toute « représentation » de la part des « insurgés » agace le monde politique et surprend par sa résistance. Comment ne pas voir, derrière ce rejet, le voile de l’illusion de la délégation de pouvoir se déchirer aux yeux de tous. Les mots en usage dans la sphère des pouvoirs ont un contenu toujours différent de celui qui dit la volonté d’améliorer le sort des recalés du progrès social. Le vocabulaire est si bien travesti, que la distance entre le discours et le réel s’est élargie au point de rendre impossible la compréhension d’autres significations à l’œuvre dans le passé. Détournés de son sens réellement réformateur, par exemple, le mot réformedésormais s’entend comme une adaptation à l’économie ultralibérale, avide de productivité en dépit de ses effets destructeurs. Or, au début du xixe siècle avant que la révolution industrielle ne confisque l’idée de progrès, mis au service des privilégiés, le mot réforme, dans l’esprit du moment « utopique », annonçait la transformation des rapports sociaux jugée nécessaire à la « classe la plus nombreuse et la plus pauvre », selon l’expression de Saint-Simon. Cette dernière avait été tenue éloignée jusqu’alors des promesses des Lumières. Il est vrai que nous étions au temps où l’on croyait encore à la marche irréversible du progrès humain, l’humanité tout entière, dont le destin était le bonheur commun, devait s’organiser en ce sens, selon le souhait d’un autre utopiste nommé Condorcet.

Le temps a passé et, au cours du siècle dernier en particulier, l’efficacité de la représentation par délégation de pouvoir fut jugée pertinente parce qu’elle recueillait l’assentiment apparent du plus grand nombre. Or, à l’aube du xixe siècle, les classes ouvrières naissantes sans droit politique, en l’absence de toute protection sociale, avaient appris à s’auto-organiser, tels les canuts en 1831 qui surprirent la bourgeoisie lyonnaise découvrant dans les rues de sa ville, un monde nouveau composé de « prolétaires » ; mot nouveau, mais mot vilain qu’il s’agissait de rayer de la carte du vocabulaire politique, selon l’expression d’Alphonse de Lamartine, futur ministre des Affaires étrangères du gouvernement provisoire de la IIe République de 1848. Mal payés, mal nourris, ces « prolétaires », compagnons et chefs d’ateliers, osèrent récidiver trois ans plus tard, en 1834, malgré les répressions, particulièrement violentes. Les réseaux sociaux n’existaient pas et pourtant les canuts étaient parvenus à se concerter et à manifester leur existence dans les rues de Lyon. Dans les années 1840, à nouveau, des ouvriers parisiens et de sa région convergèrent en masses au centre de la ville. Aucun observateur ne comprit comment ils parvinrent à se concerter tandis que les réunions de plus de vingt personnes étaient interdites depuis 1834. Étonnamment, toujours sans droits, ils s’organisèrent et présentèrent des revendications identiques à celles qui seront à l’origine de la Révolution de 1848. Insurrection d’anonymes également.

L’histoire qui va suivre s’écrivit sous un autre jour, celle des droits acquis, sans réel pouvoir de les exercer directement. C’est l’histoire d’une démocratie singulière qui fut fondée sur la permanence d’une délégation de pouvoir du citoyen. Les femmes étant exclues de la sphère publique.

Les élections ponctuelles tissèrent les éléments structurant de ladite démocratie représentative. L’écart entre social et politique fut alors comblé par l’organisation partisane et la représentation syndicale avec son pendant politique, à l’origine de l’État providence. Là encore le monde du travail, dans son ensemble, apprit largement à remettre son pouvoir souverain à ceux qui étaient censés savoir les représenter. Les avant-gardes révolutionnaires n’échappèrent aucunement à cette désormais pratique de direction des hommes, quel que soit le discours émancipateur ou libérateur qui l’accompagnait. Peu à peu l’idée d’une liberté conquise par soi-même, se perdit. Repris par la Ire Internationale (1864), le projet d’émancipation de tous ceux qui étaient assujettis aux carcans doctrinaux, aux tutelles de tous ordres comme aux pouvoirs économiques des structures capitalistes ne pouvait être que l’œuvre des intéressés eux-mêmes. Malgré son évidence l’idée fut abandonnée au profit des programmes des organisations dont l’idéologie déterminait le temps de la lutte autant que celui des échéances révolutionnaires. L’auto-organisation fut reléguée au rang des utopies, elles-mêmes, par conséquent, classées parmi les chimères et évacuées de l’histoire. On oublia, par exemple, que dès les années 1830, des femmes affirmaient : « Les femmes ne devront qu’à elles-mêmes leur émancipation définitive. »

L’échec de ce monde construit sur l’illusion d’une représentation des intérêts de tous, aujourd’hui s’effondre, devant la ténacité d’une catégorie sociale ignorée. Le système, dit représentatif, apparaît tel qu’il était mais ne se disait pas. Nous vivons une épreuve particulièrement révélatrice des mensonges du passé diffusés dès les lendemains de la Révolution française. Le progrès devait bénéficier à tous et à chacune. Or, le progrès industriel, puis technologique, seul triompha, et on oublia la dimension humaine du devenir des sociétés. La technique fut d’abord mise au service de la force des choses. Ce processus lent s’est accéléré ; il aboutit aujourd’hui non seulement à la catastrophe écologique mais laisse sur le bord du chemin une large partie de la population mondiale dont les « gilets jaunes » figurent, en France et en Belgique, une fraction.

La résistance des « gilets jaunes » à toute idée de délégation ou de médiation pour obtenir une réelle justice sociale, toujours remise à des temps ultérieurs, est d’autant plus pertinente que les commentateurs de presse ou d’ailleurs s’évertuent à déplorer la perte de capacité d’intervention des syndicats et des corps intermédiaires. Tous l’expriment sans détour : les organisations traditionnelles manquent aux pouvoirs en place parce qu’elles sont censées apaiser ou réguler un mouvement incontrôlable. En clair, ce ne sont pas les représentants des oubliés de la modernité qui sont attendus mais ce sont les auxiliaires de la discipline libérale qui sont requis afin de « calmer le jeu ». On laisse au passé, désormais dépassé, le rôle important du syndicalisme dans les luttes d’hier auprès des travailleurs. En ces temps de démantèlement de l’État social, face aux gouvernants au service des investisseurs financiers, où les lobbys prennent plus de place que les représentants syndicaux, quand la démocratie est devenue synonyme du gouvernement des hommes, on comprend que les espoirs confiés aux porte-parole ordinaires n’aient plus cours. Le progressisme s’est révélé un piège pour la plupart des humiliés des temps modernes. L’échec des mouvements de grèves préparés sous la contrainte des règles de l’économie libérale achève le délitement d’un mouvement ouvrier défait. La régression des droits sociaux, le mépris dans lequel est tenu le monde des petits et des « riens » pour reprendre les expressions du président de la république, laisserait croire à la fin de la lutte des classes. Serait-ce le retour du soulèvement des pauvres contre les riches ? Comme s’il était possible de nier la réalité, en rayant d’un trait l’idée d’hier, celle d’une démocratie attendue, au xixe siècle – réalisée pendant la Commune de Paris –, et qui fut pensée comme l’avènement logique du communisme, lequel désignait, avant que le totalitarisme ne s’en mêle, la conquête d’une liberté individuelle nécessairement compatible avec l’organisation collective d’une société gérée par chacun en étant au service de tous. La République n’en était que l’avant-courrière. L’époque était alors hantée par le « spectre du communisme ». Écrasées, les révolutions de 1848, en Europe, la Commune à Paris, furent écartées de l’histoire qui fait sens selon la vision linéaire de l’évolution du passé.

Aujourd’hui l’ordre du jour est bien la fondation d’une véritable démocratie à laquelle chacun de nous aspire, à condition que celle-ci soit conçue et organisée par tous et chacune. Une forme de « démocratie insurgeante » comme l’a nommée Miguel Abensour. À condition que le mouvement des « gilets jaunes » rallie l’ensemble du monde du travail dont les revendications restent en suspend depuis plusieurs décennies. Hier le thème était utopique, aujourd’hui l’histoire inachevée resurgit et nous permet de rendre des comptes à nos ancêtres vaincus qui n’ont pu obtenir ce pourquoi ils se battaient : « Vivre en travaillant ou mourir en combattant. »

Or, dans ce néant démocratique, la violence, inévitablement, accompagne le mouvement des « gilets jaunes ». Une violence relayée par tous ceux qui rêvent non d’un avenir libertaire mais d’un régime d’ordre sous la protection d’un leader charismatique ou d’un pouvoir « fort ». La menace du devenir exclusif d’un mouvement dont certains protagonistes manifestent le désir du rejet de l’autre, de l’étranger en particulier, n’est pas à écarter. C’est pourquoi l’heure est à l’écoute de tous ceux qui, dans les petits collectifs locaux des « gilets jaunes »,en appellent aux assemblées citoyennes, à la manière des assemblées de communes dont l’histoire regorge d’exemples. Tout est à repenser et vite. L’histoire ne se répète pas, elle s’accomplit dans l’élan du mouvement, ou régresse à l’issue du rapport de forces dont l’événement chargé de possibles est l’enjeu.

Quelle que soit l’issue du conflit, l’urgence, dont les organisations de la gauche critique doivent se saisir, consiste à repenser la forme d’organisations démocratiques, en lien direct avec les pratiques de collectifs en mouvement.

par Michèle Riot-Sarcey, historienne

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Populismo? O que é?

Propaganda falsa assente no ódio, no individualismo e na frustração pessoal, uso indiscriminado da violência ( lojas saqueadas e carros incendiados), ataques com grupos de choque, assassinatos selectivos, e muito dinheiro oferecido por magnates para essa gente “revoltada porque tem fome”.

É curioso que estes sinais visíveis correspondam totalmente às práticas dos grupos de Hitler e Mussolini para chegarem ao poder.

Porque é que não dizem que estes movimentos são fascistas?

Porque é que inventaram o populismo? Para se confundir com justas lutas POPULARES, é evidente.

E os democratas Europeus têm culpa? Claro que têm, e muita.

Porque adoptaram a política de austeridade que gerou mais desemprego e insegurança e a criação da moeda comum falhou quando não esteve ao serviço de programas de desenvolvimento e financiamento.

O € nasceu para competir e vencer o dólar e o que se vê é o dólar continuar poderoso. É verdade que os USA lutam contra as veleidades dos que querem abandona-lo. Saddam Hussein e Kadaphi foram assassinados por causa disso.

Teria sido interessante que os políticos Europeus e internacionais explicassem esses factos em vez de deixar espalhar –se essa fábula belicista de quererem defender a democracia!

E a esquerda, tem culpa? Claro que tem, e muita.

Os fascistas agitam bandeiras simples : o medo, que foi sempre a grande arma da religião, a raça, para dividir os outros, a nação, para defender o grande capital, a Pátria para espalhar a mentira de a nossa bandeira ser igual para todos.

E como é que estes malabarismos de feira e de boçalidade conseguem triunfar no meio das massas?

Porque os progressistas não olham para essas acções como sendo o inimigo principal. Em vez disso, passam a vida a combater –se em vez de se entenderem para determinar planos de acção comuns. Em vez de cooperação, a hostilização.

Chegamos a uma situação extrema.

O fascismo luta para destruir a democracia em nome da democracia!

E nós deixamos?

Helder Costa, dramaturgo

Le climat et les gilets

Michel Gevers do jornal POUR, parceiro de comunicação na Bélgica, estabelece uma ligação entre ecologia e luta contra a o sistema dominante.

Ce dimanche, des dizaines de milliers d’entre nous iront manifester à Bruxelles pour exiger de nos gouvernants qu’ils s’attaquent enfin aux changements climatiques qui menacent notre planète. Depuis deux semaines, des milliers de citoyens, en France et en Belgique, crient leur détresse devant la paupérisation croissante dont ils sont victimes et leurs difficultés insurmontables à boucler leurs fins de mois; ils s’attaquent notamment à l’augmentation des taxes appelées “environnementales” par ces mêmes gouvernants. Y a-t-il des liens entre ces deux démarches ?

En 2015, la Belgique était la risée de la COP21, cette conférence internationale sur le climat qui décidait d’une série de mesures visant à limiter le réchauffement climatique et à sauver la planète d’une lente destruction qui menace directement des centaines de millions de personnes à cause de la montée des eaux. Jusqu’à la veille de la conférence, les ministres de l’environnement du gouvernement fédéral et des entités fédérées ne parvenaient pas à se mettre d’accord sur des objectifs même minimalistes. Depuis cette fameuse COP21, les principales décisions de nos gouvernants ont été de tenter de reporter à plus tard les engagements pris en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Aucun investissement dans la mobilité et les transports publics qui permettraient de réduire drastiquement les émissions de CO2 par les voitures; pire, une réduction catastrophique des budgets de la SNCB. Aucune politique d’isolation massive des habitations privées et des bâtiments publics; pire, une suppression par le gouvernement fédéral des primes à l’isolation qui existaient précédemment. Aucun plan énergétique durable; pire, des prolongations successives de nos centrales nucléaires qui sont parmi les plus vieilles du monde et qui, après plus de 40 ans de fonctionnement, ne peuvent que tomber de plus en plus fréquemment en panne.

Depuis deux ans, les rapports des experts du climat se font de plus en plus alarmistes et, en dehors des discours officiels qui se doivent d’être rassurants, ces experts admettent que l’objectif de limiter l’augmentation de température à 2° n’est déjà plus atteignable. Et ce qui était prévision de scientifiques est devenu réalité tangible pour les populations du monde entier : températures jamais atteintes dans certains pays, cyclones de plus en plus violents, périodes de sécheresse de plus en plus longues, forêts et villes détruites par le feu.

Et que font nos gouvernants ? Ils introduisent des taxes qu’ils appellent « environnementales » qu’ils ont le culot de faire payer non pas aux responsables de la pollution, mais à toute la population, y compris la plus précarisée, en osant affirmer qu’elles sont nécessaires pour assurer la « transition écologique ». C’est un peu comme si, face aux incendies qui ont ravagé des villes en Californie, on exigeait de chaque Californien qu’il aille personnellement jeter une cuillerée d’eau sur l’incendie.

Aujourd’hui, les 100 entreprises les plus polluantes au monde produisent à elles seules 70% des émissions de CO2 industriel. Une personne faisant partie des 1% les plus riches au monde génère en moyenne 175 fois plus de CO2 qu’une personne se situant dans les 10% les plus pauvres. Mais nos gouvernants, qui font tout pour favoriser l’évasion fiscale massive de ces entreprises et de ces super-riches, demandent qu’un pensionné ou un travailleur qui gagne moins de 900€ par mois paie une taxe pour assurer la « transition écologique ». Les Macron et autre Michel, qui ont si largement contribué à abaisser les impôts des plus riches et des multinationales, viennent raconter la main sur leur cœur devenu écologiste que, même si c’est difficile pour les gens à faible revenu de payer encore un impôt de plus, c’est la seule manière de contribuer à sauver la planète.

Sauver la planète demande d’abord une vraie volonté de changer complètement de système économique et demandera aussi des investissements substantiels, d’ailleurs massivement créateurs d’emplois. Or ce n’est pas l’argent qui manque pour ces investissements. Mais il faut vouloir le capter et ce gouvernement De Wever-Michel a tout fait pour le laisser filer. En 4 ans de temps, il a éliminé des centaines de postes du Ministère des Finances alors que chaque agent rapporte en impôts prélevés environ 10 fois son salaire. Il a supprimé l’Office Central de lutte contre la Délinquance Economique et Financière Organisée (OCDEFO), l’organe le plus efficace de lutte contre la criminalité financière. Il s’est opposé à la restitution au trésor belge de centaines de millions d’euros résultant de tax rulings déclarés illégaux par la Commission Européenne. Le juge Michel Claise, spécialisé dans les grands dossiers de criminalité financière, situe les pertes annuelles au budget de l’État, dues à l’évasion et la fraude fiscale, entre 22 et 31 milliards. Imaginez ce qu’on pourrait faire avec ces montants en termes de transports publics, de réduction de la pauvreté, d’économies d’énergies, d’accès retrouvé aux soins de santé pour les plus précarisés.

Car dans le même temps où ce gouvernement De Wever-Michel a refusé de s’intéresser à la crise climatique et où il a multiplié les efforts en faveur des plus riches, il a mené une politique systématique de démantèlement des services publics et de détricotage de la sécurité sociale. À la manière d’un rouleau compresseur, il s’est attaqué à toutes les catégories les plus faibles de la population : les pensionnés, les chômeurs, les malades, les femmes, les travailleurs pauvres qu’il oblige à accepter des jobs-jobs-jobs sans sécurité sociale et dont les salaires ne permettent pas de nourrir une famille au-delà du 20ème jour du mois. Depuis 2 ans, le taux de pauvreté a augmenté de 6,7% en Belgique, passant de 14,9% à 15,9%; les CPAS n’ont plus assez de personnel pour faire face à l’accroissement de leur « clientèle » et le nombre d’étudiants devant faire appel au CPAS explose.

Dans ce contexte, l’explosion de colère des gilets jaunes n’a rien d’étonnant et doit être soutenue. Elle couvait depuis longtemps; il ne manquait que l’étincelle. Car comment oser demander à un ménage qui habite en milieu rural, qui calcule au litre près son achat d’essence pour encore pouvoir conduire ses enfants à l’école dans la dernière semaine du mois, qui se voit obligé d’annuler son rendez-vous chez le médecin, mais qui est obligé de se rendre à la convocation du Forem, comment oser lui demander de payer des taxes supplémentaires pour son carburant en lui faisant croire que c’est pour assurer la « transition écologique » ? Prétendre assurer l’avenir de la planète par une taxation qui frappe indistinctement les possédants et les précarisés est insupportable, car si pour les riches elle est indolore, elle enfonce encore plus les précarisés dans la misère. Et la manière dont Macron et Michel tentent de dresser l’opinion publique contre les gilets jaunes en les présentant comme des adversaires de la transition écologique est tout aussi insupportable.

On ne peut se battre pour l’écologie que si on se bat contre l’évasion fiscale. Car il n’y a pas de transition écologique sans justice sociale. Et la justice sociale n’est pas possible sans transition écologique. Car ce sont les investissements dans les transports publics, dans l’isolation, dans la santé alimentaire, dans le rétablissement des droits à la santé qui permettront de sortir des catégories entières de la population de la précarité.

Pour tenter de faire oublier son inaction totale sur le climat et pour masquer l’accroissement spectaculaire de la pauvreté et des inégalités que ses politiques ont engendrées, le gouvernement, soutenu par les médias, a inventé de toutes pièces la « crise migratoire ». Quelques milliers de migrants entrent chaque année en Belgique; il y a plus d’un million et demi de belges qui sont en risque de pauvreté; il y a des centaines de millions de personnes sur la planète qui sont menacés de disparition ou de migration forcée à cause du réchauffement. Le phénomène migratoire en Belgique est donc dérisoire par rapport à la pauvreté et à la crise du climat. Arrêtons de nous laisser distraire des vrais problèmes. Participons massivement à la marche pour la planète en obligeant nos gouvernants à s’occuper des urgences du moment : le sauvetage de la planète et la réduction des inégalités.

Michel Gevers pour la rédaction de POUR

Pode haver crescimento ilimitado num planeta finito?

Graça Rojão, Directora da Coolabora, tem estado no centro dos debates sobre a evolução dos modelos de desenvolvimento a nível global e local em Portugal e em várias plataformas europeias e internecionais. Para além da participação e da dinamização de várias iniciativas toma posição sobre o Decrescimento ou o Pós-desenvolvimento e recorda o convite de Serge Latouche para passarmos de predadores a jardineiros.

Graça Rojão – Directora da CooLabora

 O crescimento económico surge no discurso corrente comoa solução inequívoca para as crises e como o caminho certeiro rumo afuturos prometidos. Esta fé é de tal forma inabalável que facilmente podemos imaginar como reagiria a generalidade das pessoas a um discurso político cujas promessas se afirmassem contra o crescimento económico. Porém, basta notarmos que o consumo é o pulmão do crescimento económico para que não o possamos dissociar do dispêndio de recursos. A crença no crescimento esconde um paradoxo, pois se o planeta que habitamos é finito, os seus recursos são também finitos. Aliás, passaram já várias décadas desde que Georgescu-Roegen, através da lei da entropia aplicada aos sistemas económicos mostrou que a energia, nas suas diversas formas, se deteriora e, embora a sua quantidade possa permanecer constante, ao transformar-se em calor deixa de ser energia utilizável e dissipa-se.

O capitalismo neoliberal trouxe avanços significativos na melhoria das condições materiais de vida de uma parte considerável da humanidade, mas com desigualdades e injustiças sociais que têm vindo a agravar-se significativamente. Hoje é comumente aceite que entrámos numa nova era geológica: o Antropoceno,  um sistema à escala global que se pauta por uma relação extractiva com a natureza, com um consumo muito elevado de energias não-renováveis. Está a chegar ao fim a era do petróleo barato e de um mundo baseado na queima de combustíveis fósseis, já que o seu consumo ocorre a um ritmo completamente díspar da sua possibilidade de reposição pelos ecossistemas naturais.

Alterações climáticas e crescimento das desigualdades 

As alterações climáticas são apenas um dos sintomas da crise que enfrentamos. Embora afectem todo o planeta, têm consequências diferenciadas porque existem regiões particularmente sensíveis devido à sua geografia e porque há populações mais expostas pela sua situação de pobreza. Prevê-se que a região mediterrânica venha a ser uma das mais afectadas a nível global e assume-se que Portugal é um dos países mais vulneráveis da Europa, sendo provável a crescente ocorrência de fenómenos meteorológicos extremos como ondas de calor, secas, cheias ou o aumento do nível do mar.

O crescimento das desigualdades à escala global e as alterações climáticas apelam à necessidade urgente de criarmos alternativas à sociedade do crescimento. Como muito bem sintetiza Serge Latouche é necessário passarmos de predadores a jardineiros.

Alternativas ao modelo capitalista neo-liberal

Entre as propostas alternativas que têm surgido destacamos aqui o Decrescimento. Se a designação é polémica, não deixa de ser fecunda pela capacidade que tem de abrir um novo debate. O Decrescimento ou o Pós-desenvolvimento, outra expressão adoptada por muitos autores e autoras, não significa estagnação ou crescimento negativo, nem sequer se reduz a uma dimensão ambiental. Implica sobretudo uma alteração radical e profunda na vida individual e colectiva: uma outra relação com a natureza, com o tempo e com o consumo. Propõe uma mudança civilizacional alternativa à ideologia hegemónica do crescimento e a superação da lógica produtivista-consumista.

No programa político defendido pelos movimentos partidários do Decrescimento encontramos propostas como a recuperação de uma pegada ecológica de dimensão igual ou inferior a um planeta. Estes movimentos apontam para uma diminuição de custos considerados inúteis na publicidade, embalagens e transportes, através de uma relocalização da produção e consequentemente da redução das deslocações. Defendem uma agricultura e uma alimentação de base mais local e sazonal. Sugerem ainda a transformação dos ganhos de produtividade em redução do tempo de trabalho. Tudo isto exige uma reorientação do sistema produtivo e, sobretudo, uma alteração radical de valores. O incremento da “produção” ocorreria fundamentalmente nos bens relacionais, como o cuidado dos outros, a convivialidade e o conhecimento.

Uma sociedade com futuro

Estas propostas não remetem para um retorno ao passado mas para uma sociedade com futuro, com uma vida mais simples e mais convivial. O projecto político do Decrescimento consiste em colocar os objectivos da economia na dependência daquilo que é designado por reprodução ampliada da vida: o cuidado de si, dos outros e do planeta.

Graça Rojão – Directora da CooLabora, Novembro 2108

Hiperligações e subtítulos da responsabilidade da ediçao –  CR/Caixa de Mitos

Planet Zest

Um antigo aluno meu permitiu que partilhasse aqui experiências da sua vida que me parecem úteis à reflexão a todos. Espero que sirva de aviso a quem procura emprego, de prevenção a práticas imbecis, de incentivo à denúncia de quem passa por semelhante e de informação básica para economistas, políticos e comentadores diversos, por vezes tão longe da “vida real” da larga maioria dos que têm entre 20 e 40 anos.

O Henrique Alves esteve a trabalhar num supermercado, quando fazia o mestrado em SIG na FLUP. Soube que lhe “punham os patins” se solicitasse estatuto de trabalhador-estudante, a que tinha direito, e foi confrontado com ter de fazer o que não tinham direito de lhe impor, incluindo repor stocks das 23h à 1h a quem tinha horário de caixa das 10h às 21h.

Esteve contratado depois, por uma empresa que subcontratava para uma telefónica, onde a regra era ter de aceitar um primeiro mês sem salário. Acedeu! Para saber, semanas depois, que, além disso, se desistisse do contrato antes do seu final, teria de devolver tudo o que tivesse recebido! A próxima etapa leva-o a uma empresa em Aveiro, onde as práticas eram – serão ainda? – de outros tempos: vendem documentos que são obrigados a fornecer; não pagam horas extraordinárias; têm lucro de 800% sobre o custo do trabalho; perguntam nas entrevistas às mulheres se tencionam engravidar e tratam mal mesmo os mais zelosos e há mais tempo na empresa. Nas procuras seguintes, pediram acesso ao perfil pessoal de redes sociais e exigiram informação sobre quanto ganhou nos últimos lugares onde esteve.

Louco por bicicletas, geógrafo e apaixonadamente transmontano, o Henrique abriu negócio há dias em que cruza as três coisas. Paga bem, partilha lucros e exige regras mínimas às empresas que trabalham com a sua. Boa sorte!

Autor: José Alberto Rio Fernandes. Geógrafo. Professor catedrático. Presidente da APG – Associação Portuguesa de Geógrafos. (Reprodução de crónica autorizada)

14 Novembro 2018

Projectos de desenvolvimento local nas aldeias

Desde 1986, com a adesão de Portugal à CEE, que dinamizo (e aprendo sempre em contrapartida) projectos em aldeias e em espaços rurais. Em 1987-88 com as ILEs – Iniciativas Locais de Emprego, a ELISE o sistema de informação para as inicitivas locais, as experiências da Wallonie em defesa do mundo rural, o desenho de modelos participados no Desenvolvimento Rural e Local começaram a surgir. Foi a formação dos JADE – Jovens Agentes de Desenvolvimento, com uma CCDRNorte criativa e uma AIP colaborativa e postrioremente a formação dos Assessores, que introduziram ferramentas técnicas muito poderosas para a intervenção local. Entretanto,e mais tarde, os programas de aldeias (Aldeias vinhateiras, Aldeias Vivas, Aldeias das Terras Transmontanas…) e de apoio à economia social nas aldeias (CAPACITAR no âmbito da Animar) foram directamente aos pequenos projectos locais de cada pessoa em concreto e, algumas vezes, associando-os a uma estratégia de desenvolvimento da própria aldeia. Foi numa desta incursões, na zona de S. Pedro do Sul que tirei esta fotografia, que para mim representa o cenário de trabalho com as pessoas ao longo destes anos todos no mundo rural. A senhora acolhia-me dizendo: abra a porta, abra, e deixe passar o sol….

Carlos Ribeiro, 11 de Novembro 2018

CARTA ABERTA ao Presidente Fernando Henrique Cardoso

“Sou português, dramaturgo, encenador, também director do grupo de teatro A Barraca com Maria do Céu Guerra.

Desde 1980 deslocamo –nos ao Brasil com vários espectáculos e trabalhamos em conjunto com a vossa classe teatral. Criaram –se laços de amizade, confiança e extrema Fraternidade.

Sentimos o Brasil como uma outra Pátria e preocupa-nos a possibilidade de esse magnífico país cair nas garras da renascida águia Imperial Nazi.

A nossa experiencia Europeia é bem dolorosa, como todos sabem.

As divisões partidárias com a teimosia persistente do dogmatismo e sectarismo, a recusa de entendimento e acordo geral, conduziram ( e serão sempre o caldo cultura) de várias derrotas frente à barbárie desumana, ao analfabetismo intelectual e cívico, ao renascimento de massacres e vários Holocaustos.

Entre as guerras, alguns proeminentes intelectuais – Bertrand Russel, Romain Roland e muitos outros – tentaram levantar a bandeira da Paz contra a iminência da guerra total predatória. Esforço sério que não resultou, e até Zweig se suicidou no Brasil que ele nomeava como o país do futuro.

Como é possível não ver a nuvem negra que se espalha pelo mundo alimentada pelo vampirismo, pela falsa Ciência de verdadeiros Frankesteins que criam os monstros modernos das epidemias, das mentiras, das ilusões místicas, desarmando as vontades e o raciocínio?

Não resisto a recordar a experiência portuguesa.

O seu amigo Mário Soares foi presidente da República graças à decisão de Álvaro Cunhal  dando essa directiva de voto ao Partido Comunista.

O mesmo Mário Soares nos seus últimos anos foi o grande obreiro do início pela unidade de esquerda que iria tomar o Poder e tão bons resultados tem dado a Portugal.

O Brasil atravessa uma grave situação de crise e desespero.

È precisamente a altura de os parceiros progressistas se entenderem para evitar a catástrofe.

Para esse triunfo – em que todos acreditamos – a decisão de Fernando Henrique Cardoso apelar à unidade de voto contra Bolsonaro, o inimigo público nº 1, será um trunfo imbativel.

Assim o esperamos, bem Haja!

Hélder Mateus da Costa

Lisboa, 16 de Outubro 2018”

Aguda

Sou visitante regular da Aguda e gosto daquele lugar no litoral de Vila Nova de Gaia que não tem o ar aristocrático da Granja, nem parece inacabado, como Salgueiros. Há espaço suficiente para peões e bicicletas, as ruas são arborizadas e há passadiços ao longo da praia, bem como estruturas de valorização da natureza (sem tiques de novo-riquismo), equipamentos públicos e estabelecimentos privados.
Aprecio sobretudo a mistura: vivendas de classe média e alta, próximo de pequenas casas (incluindo em “ilhas”), mais modestas e quase sempre com azulejo na fachada. Além disso, sendo lugar de residência e pesca, a Aguda tem um centro, bem marcado pela rua pedonal que liga o quartel dos bombeiros à lota. Aqui, como na frente da praia, além das lojas – recomendo a peixaria! – há cafés e restaurantes e ótimas esplanadas voltadas à praia – experimente o fino da Kinita ao fim de tarde! – sem a pretensão das da Foz ou Leça.
Há sempre pessoas na rua – mais ao fim-de-semana, naturalmente –, cruzando-se pescadores e vendedores de rua, com alguns (poucos) estrangeiros, muitos residentes e também visitantes, como eu e até gente conhecida. Há ainda um espaço cultural com muitas atividades e uma exposição de fotos de pescadores para apreciar, bem junto do lugar na areia onde se consertam barcos e redes. Tudo se mistura. Na rua e na esplanada, como nos passadiços.
Há sinais (discretos) de elitização. Tinha de ser! Mas, o que mais lamento, é que o mar agora fique tão longe, depois da construção do molhe que levou à acumulação de areia (em excesso) do lado Norte e à escavação pelo lado Sul, de tal forma que dificulta a entrada e saída dos barcos. Falando do mar, se estiver maré baixa, não deixe de ver as rochas e a vida entre elas.
Gosto da Aguda.

Autor: José Alberto Rio Fernandes. Geógrafo. Professor catedrático. Presidente da APG – Associação Portuguesa de Geógrafos. (Reprodução de crónica)